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Martine Durin

Agricultrice


Martine Durin a repris l’exploitation familiale  à Beaune d’Allier, dans l’Allier.  Avec pour activité l’élevage de moutons de races Texel et de bovins allaitants. Pour défendre son métier elle s’est investie à la Chambre d’agriculture et à la FNSEA. Elle sent le désespoir monter dans les élevages. Elle refuse de se laisser gagner par le découragement et tente de convaincre ses collègues éleveurs de croire en l'avenir.


Jacques Chazalet

Président du Sommet de l'Elevage


Engagé dans le syndicalisme agricole depuis de nombreuses années, éleveurs d’ovins dans le Puy-de-Dôme et désormais Président du Sommet de l’Elevage, Jacques Chazalet  reconnaît que l’élevage n’a jamais connu une situation aussi critique, et les dernières crises successives ne calment pas les inquiétudes.

  




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A suivre

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La Politique 

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Stéphane Le Foll l’a dit et redit : il n’a jamais manqué une édition Sommet de l’Elevage ces quatre dernières années.  Mais, cette fois, c’est une visite discrète qu’a fait le ministre de l’Agriculture. Il a évité les allées du salon pour rencontrer, dans une salle du Zénith d’Auvergne, des représentants des syndicats agricoles et des éleveurs. Au cœur des débats, parfois animés : les mesures  pour venir en aide aux éleveurs frappés par la crise de la FCO.

  




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Péril en la demeure

Stéphane le Foll, ministre de l'Agriculture


Quand Stéphane le Foll, ministre de l'Agriculture, arrive à Cournon-d'Auvergne le 7 octobre 2015 à l'occasion du Sommet de l'élevage, il assure ne pas avoir peur des éleveurs. Pourtant, ceux-ci sont remontés contre le gouvernement et son représentant. L'année 2015 est catastrophique pour les installations françaises. En juillet, répondant à l'appel lancé par les éleveurs bovins, c'est tout le tissu agricole français qui occupe le pavé pour demander une revalorisation du prix de la carcasse pour les uns ou de la tonne de lait pour les autres.

 

Lors de sa visite clermontoise, Stéphane le Foll peine à convaincre son auditoire. A la crise financière, à l'embargo russe, vient de s'ajouter une crise sanitaire, la fièvre catarrhale ovine bloque les animaux à la source. Il comprend, promet des aides et des garanties de niveau de revenus.

 

Début octobre, Jean-Marc Arnal, qui préside la Fédération Prim'Holstein Massif Central, indiquait que le prix du lait étaient "aux alentours de 300 euros". "Au minimum, il faudrait qu'il soit à 360 euros, mais ça fait 18 mois qu'on n'a pas atteint ce niveau", disait-il alors. Au plus fort de la crise des prix, aux 2e et 3e trimestres 2015, la tonne de lait s'échangeait en moyenne à 305 euros. "On nous avait promis un prix du lait à 340 euros sur les six derniers mois, on en est loin", regrette-t-il alors amèrement.


Début 2016, la situation n'est guère plus reluisante


Le ministère de l'Agriculture a communiqué sur le plan d'aides mis en place dans le cadre du plan de soutien à l'élevage français. Il avait été annoncé le 22 juillet 2015, complété, le 3 septembre. Pour la période 2015-2017, ce sont 700 millions d'euros qui ont été débloqués par l'Etat. Au total, 35 500 demandes formulées par les éleveurs ont été jugées éligibles. Un nombre supérieur au chiffre évoqué au printemps par Stéphane le Foll (25 000 exploitations) qui représente 10% des éleveurs.

 

De son côté, par le voix de son président Xavier Beulin, la FNSEA assure que les engagements de revalorisation des prix décidés au cours de l'été 2015 sont "loin" d'avoir été tenus. Plusieurs exemples pour illustrer ses propos : le porc est à moins de 1,10 euro du kilo quand l'objectif fixé était de 1,40 euros. Selon les chiffres trouvés sur "web-agri", la cotation du lait est au plus bas. Le cours est tombé à 304 euros/tonne en janvier. Quant au prix de la viande bovine, les producteurs avaient reçu la promesse d'une augmentation de 60 centimes, elle se limite dans les faits à 20 centimes.


Reportage de Stéphanie Vinot et Jean Jazeix
















Diffusé le 7 octobre 2015 sur France 3 Auvergne



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